Aucune vraie formation médicale n’était donnée aux chirurgiens à l’époque, mais ils avaient un rôle
primordial pendant la période de l’esclavage. À l’époque, les négriers comptaient souvent deux
chirurgiens dans leur équipage. Lors de la traversée de l’Atlantique, ils devaient garder « la
marchandise » dans le meilleur état possible et tenter de réduire au minimum le taux de mortalité.
L’arsenal d’un chirurgien était rudimentaire et composé de seringues à injection contre la variole, des
canules, des urinoirs, des spéculums, des aiguilles à seton, des cautères, des lancettes et surtout les
instruments nécessaires afin de pratiquer une amputation. Ils faisaient aussi usage de tisanes de
consoude, d’eau de riz, de pruneaux, de baumes et de sirops afin de tenter de guérir les maux
quotidiens. Au port, les esclaves étaient gardés en quarantaine le temps de les examiner et les embellir
afin d’être plus attractifs pour la vente. Ils frottaient leur peau avec de l’huile de palme pour la
rendre plus brillante et les muscles plus saillants et leur blanchissaient les dents avec du piment.
Dans les plantations, ils avaient le même rôle que sur les négriers et se devaient de remettre en état
de travail ceux qui étaient blessés ou malades. 143, 144 et 145
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